« Pour aimer une femme, son compagnon doit aussi aimer sa nature non domestiquée. Si tel n’est pas le cas, la femme va s’en trouver déséquilibrée et bancale.
C’est pourquoi les hommes, comme les femmes, doivent nommer leur nature duale. Le plus précieux des amants, des parents, des amis, des hommes sauvages est celui qui veut apprendre.

Ceux qui n’y voient aucun intérêt, ceux qu’on ne peut entraîner vers des idées et des expériences nouvelles, ne peuvent aller de l’avant. Si quelque chose alimente les sources de la douleur, c’est bien de refuser d’aller plus loin dans l’apprentissage.

Qu’on soit ou non effrayé, se laisser éveiller à la nature sauvage de l’autre est une preuve d’amour profond. En un monde où les êtres humains craignent avant tout de perdre, on a édifié trop de murs qui empêchent de se dissoudre dans la luminosité d’une autre âme. »

Clarissa Pinkola Estes
« Femmes qui courent avec les loups. Histoires et mythes de l’archétype de la Femme sauvage »